Le paysage est une relation

Le paysage rassemble les éléments vivants et construits sur un même socle.

Pour qualifier un paysage, il faut non seulement comprendre la société, la culture qui oriente notre regard, mais aussi le lien et les relations qui unissent les différentes composantes du paysage.

"Le paysage, pensé comme relation, est capable d’assumer la complexité de la réalité du territoire (…) En centrant l’attention sur les relations plutôt que sur les éléments eux-mêmes, le paysage détourne les différents acteurs de l’aménagement de leurs préoccupations principales : ce n’est ni le champ agricole, ni la route qui sont au cœur de la question paysagère, c’est la relation entre le champ et la route. Ce déplacement d’attention a des conséquences essentielles pour l’aménagement du territoire" (Bertrand Folléa, atelier n°5 in : Synthèse des ateliers de paysage du Canton de Genève de 2012 à 2014)

À travers une analyse menée sur trois sites, un groupe de recherche HEPIA en architecture du paysage a décomposé et analysé le territoire pour mieux comprendre les relations entre certaines composantes de l’espace public à Genève et évaluer le rôle du paysage dans ces espaces.

1. Bel-Air et le paysage de la Rade

Situé au cœur du centre-ville de Genève, le lieu-dit de Bel-Air constitue un carrefour historique de traversée entre les deux rives du Rhône. Ce pôle d’échange multimodal, représente un véritable nœud où se heurtent piétons, cyclistes, bus, taxis et trams dans leur quête de traversée, alors que le Rhône file son chemin en dessous des conflits.