La culture du paysage demande un langage commun, la mise en place de la pluridisciplinarité, une approche sensible qui cible la qualité du cadre de vie. Le paysage peut fédérer plusieurs disciplines et approches dans un même projet. Les enjeux que LaPAGE a décidé de traiter dans cette phase test de projet (2019-2020) sont ceux: du temps et de l'histoire; de la relation entre les éléments qui composent le paysage et entre les disciplines qui composent avec le territoire; le partage du sensible et l'importance de l'immersion dans le paysage; et celui du monde végétal et du vivant comme bien commun.
Le paysage permet de reconnaître la part sensible du monde où nous vivons, à la fois celle que nous projetons (notre vécu, nos ressentis, nos perceptions, nos émotions) et celle qui émane du vivant (image, odeurs, saveurs, sons). On peut rendre compte de ces réalités à la fois de façon qualitative et quantitative, artistique et factuelle, objective et subjective.
Pour qualifier un paysage, il faut non seulement comprendre la société, la culture qui oriente notre regard, mais aussi le lien et les relations qui unissent les différentes composantes du paysage.
Que ce soit à travers la diversité du vivant, humain et végétal, ou par le sol, le socle, l’air, ou l’eau, le lien de dépendance qui unit toute société à sa biodiversité peut se lire à travers la perception du paysage. Qu’il soit du registre du patrimoine, du récit, de l’art ou de l’environnement, le paysage rassemble les dynamiques d’usages, sociales, écologique et symboliques dans un certain sens du commun.
La connaissance d’un territoire passe notamment par la compréhension de sa constitution géomorphologique, de son évolution socio-économique et de l’apparition des différentes (infra-) structures bâties ou paysagères.
